Le Maroc dispose de plusieurs unités d’élite spécialisées dans la lutte contre le terrorisme

Le Bureau central marocain d’investigations judiciaires (BCIJ) a réussi ce mardi matin, dans le cadre d’une opération sécuritaire conjointe avec le Commissariat Général des Renseignements de la Police nationale espagnole, à démanteler une cellule terroriste s’activant à Nador et à Melilia, soupçonnée de liens avec l’organisation terroriste « État islamique ».

Les interventions sécuritaires menées par les éléments de la Force spéciale de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) ont permis l’interpellation de deux individus dans la ville de Nador, alors que les autorités espagnoles compétentes ont interpellé neuf autres membres s’activant dans le cadre de la même cellule terroriste dans la ville de Melilia, indique le BCIJ dans un communiquéLes perquisitions ont permis la saisie de matériels informatiques sous forme de téléphones mobiles, de cartes SIM, d’un ordinateur et de supports numériques, qui seront soumis à l’expertise numérique nécessaire.

Cette opération sécuritaire conjointe a été menée dans le cadre des relations de coopération distinguée liant les services de sécurité marocains et leurs homologues espagnols, une coopération qui découle de la volonté commune de renforcer les mécanismes de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, et du souci partagé de neutraliser tous les risques et menaces qui guettent la sécurité et la sûreté des deux pays, précise la même source.

Selon les données préliminaires de l’enquête, les membres de cette cellule terroriste faisaient l’apologie de l’idéologie extrémiste à travers la diffusion de discours et de contenus numériques via les systèmes informatiques ou la communication directe, afin d’embrigader et d’enrôler des personnes pour rejoindre les organisations terroristes.

 

Les suspects diffusaient aussi, de manière intense, un discours à portée extrémiste qui incitait à rejoindre les organisations terroristes, selon le communiqué.

Les recherches et les investigations effectuées ont révélé que le soi-disant émir de cette cellule terroriste avait des liens avec la cellule démantelée en décembre 2019 dans la banlieue de Madrid et la ville de Nador, dans le cadre d’une opération conjointe menée à l’époque par les services de la DGST et leurs homologues espagnols.

Les deux membres de cette cellule terroriste interpellés à Nador et âgés de 34 et 39 ans ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du Parquet chargé des affaires de terrorisme et d’extrémisme, alors que les autorités espagnoles compétentes seront chargées de mener les recherches et les investigations concernant le reste des membres de cette cellule terroriste qui ont été interpellés.