Le 8 octobre prochain aura lieu une première audience, suite à la plainte en diffamation du Maroc contre le consortium de journalistes « Forbidden stories » et Amnesty International, au tribunal correctionnel de Paris.

Le Maroc a décidé d’ester en justice pour faire pièces à des accusations sans fondement dont l’absurdité apparente cache  une manipulation sournoise, dans le but de ternir l’image du Royaume.

L’« affaire Pégasus », du nom du logiciel espion, mis au point par la société israélienne NSO, n’est pas mise en exergue, par les médias occidentaux, par hasard.

Le « lancement » ressemble aux sorties en salles des « blockbusters américains » qui sont vendus ainsi au public du monde entier, « comme l’ évènement cinématographique » à ne pas rater.

Comme une évidence, « les révélations sur Pegasus » sont paroles d’Evangile qu’il faut lire avec délectation, avaler sans broncher et « partager », sans exercer son esprit critique.

Puisque ce sont les médias occidentaux qui le disent, « c’est vrai » ?

La ficelle de la manipulation est trop grosse car ni Amnesty International, ni les journaux membres du consortium  « Forbidden stories » ne sont des sources d’une fiabilité absolue. Loin de là !

Le journal « Le Monde » qui prend part à l’action, traine bien des casseroles, naguère révélées par le livre : « La face cachée du Monde », de feu Pierre Péan.

L’explosion du duo : Plénel/Colombani, a fini  de révéler au grand jour les pratiques et les contradictions internes qui avaient miné jusqu’à l’os, le journal qui n’est plus que l’ombre de lui-même.

Il y a aussi le grand scandale de la tentative de chantage des journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet, en 2015, qui après avoir publié un premier brûlot sur le Roi du Maroc -qui a fait pschiit-, sont revenus à la charge avec un autre « projet de livre » dont la « non parution était proposée à 3 millions d’euros ».

Les deux malfaiteurs associés ont été enregistrés et confondus -la Cour de cassation, plus haute juridiction française, a validé la légalité de l’utilisation des enregistrements contre leurs auteurs qui en ont reconnu l’authenticité- et vont passer en jugement, en correctionnel.

Après 6 ans de procédures, environ !

Cette nouvelle « affaire Pegasus » met, aussi en selle, le Royaume chérifien, comme par hasard ?

Il y a, assurément, un acharnement médiatique de nombreux journalistes français contre le Maroc.

Mais pourquoi ?

Il y a un racisme qui pue à mille lieues à la ronde, parce que ce traitement curieux est épargné aux monarchies européennes comme l’Espagne, l’Angleterre, la Suède, la Norvège, le Luxembourg, le Danemark, Monaco, etc.

Le Maroc respecte autant les Droits de l’homme que ces Etats et n’a rien à envier, dans ce domaine aux « démocraties occidentales », souvent condamnées par leurs propres juridictions pour des atteintes récurrentes contre les Droits de l’homme.

Les médias occidentaux sont beaucoup moins bruyants lorsqu’il s’agit de révéler ces faits et de cibler les Etats concernés.

Il y a un traitement sélectif et biaisé de l’information qu’il faut dénoncer d’abord, et ensuite prendre en compte, lorsque des « coups de tonnerre médiatiques » sont explosés, à intervalles réguliers, pour détourner l’attention, créer des contentieux fictifs entre pays et défendre des causes inavouables.

Pourquoi diable, le Maroc serait-il intéressé à espionner le président français Macron ? Pourquoi prendrait-il le risque de le faire avec un logiciel étranger, se jetant ainsi  pieds et poings liés dans la gueule du loup de services extérieurs incontrôlés et incontrôlables ?

Etat bien organisé, le Royaume chérifien est l’un des pays les plus sûrs du Maghreb et d’Afrique, voire du monde.

Les terroristes font beaucoup de dégâts chez ses voisins, pas sur son sol.

Qu’est-ce qui rendrait impératif le recours à un logiciel « proposé à la vente », avec la menace d’un cheval de Troie ?

Le Maroc est catégorique : il n’utilise pas Pegasus.

L’Elysée qui a changé le téléphone de Macron, n’a détecté aucune trace d’espionnage sur le téléphone du président.

La société NSO qui fabrique le logiciel a précisé que : « Emmanuel Macron n’a pas été et n’a jamais été une cible, ou n’a jamais été sélectionné comme une cible par des clients de NSO. »

Evidemment les manipulateurs de Forbidden Stories savent parfaitement que la société NSO, même pour se blanchir, n’ira jamais, jusqu’à dévoiler la liste de ses clients.

Comment prouver que l’on n’est pas client d’une société qui ne révèle jamais la liste de ses clients ?

Dans ce contexte, les accusations sont gratuites et permettent de salir qui on veut.

Le  choix du Maroc d’ester en justice est bien une preuve qu’il n’a rien à voir avec cette  affaire ; car, prendrait-il le risque de s’exposer à la révélation de « preuves indubitables » ?

Devant le tribunal, les journalistes de Forbidden Stories devront prouver leurs allégations ou se couvrir de ridicule et se faire condamner par la justice.

Le refuge de la « protection des sources » sera aveu de culpabilité, car c’est trop facile de porter des accusations aussi graves et se cacher derrière son petit doigt, pour compter sur le laxisme et/ou la complicité des juges.

Lorsqu’on s’identifie comme « journaliste d’investigation, on doit assumer et donner des preuves irréfutables pour soutenir des accusations qui pourraient semer doute et confusion entre des Etats.

Mais, c’est peut-être cela l’objectif visé par des manipulateurs en mission commandée, pour « jeter du sable » dans le couscous des relations bilatérales entre Paris et Rabat.

Un gouvernement qui y aurait intérêt est bien celui de l’Algérie qui souffre le martyr de constater les victoires diplomatiques du Maroc sur le Sahara occidental qui est reconnu, par des Etats, de plus en plus nombreux, comme partie intégrante du Royaume chérifien.

Le nouveau président américain, Joe Biden, une fois n’est pas coutume, a confirmé la position des USA qui reconnaissent la souveraineté du Maroc, sur cette partie de son territoire.

Alger pourrait être à la manœuvre pour essayer d’arrêter la mer avec ses bras. En pure perte !

Paris n’est pas tombé dans le panneau et la réaction vigoureuse de Rabat ne laisse pas de doute sur la sincérité et la crédibilité des autorités marocaines. Il n’y a eu ni atermoiements, ni volonté de jouer la montre.

Rabat est sûr de son fait, pour passer à l’offensive.

La meilleure défense, c’est l’attaque !

Le Maroc est un Etat souverain qui est respecté sur la scène internationale et cela semble beaucoup déranger des journalistes français très courageux pour cibler le Royaume chérifien et doux comme des agneaux, lorsqu’il s’agit de s’exprimer sur l’Algérie.

Il y a certes la guerre d’indépendance sanglante et le rapatriement de deux millions de pieds Noirs ,le cas des Harkis, la présence massive d’« algériens d’origine » sur le sol français, mais il y a surtout la lâcheté.

Critiquer l’Algérie, c’est immédiatement  subir les foudres du parti-Etat, le FLN dont la mainmise sur le pouvoir fait de l’objectif démocratique, un pont toujours trop loin, dans un pays libéré du joug colonial.

L’approche de la vérité médiatique par les journalistes occidentaux, en général et français, en particulier, est à géométrie variable.

Le traitement de l’« affaire Pegasus », le démontre encore une fois et le Maroc est dans son droit pour ester en justice et confondre de nouveaux maitres-chanteurs et/ou mercenaires de la plume qui avancent masqués.

Il faudrait aussi que les journalistes des pays du Sud se décomplexent et refusent de servir de caisse de résonnance aux affabulations des « journaleux » occidentaux, de qui, ils n’ont aucune leçon de déontologie à recevoir.

L’esprit critique n’est le monopole de personne et l’examen des « révélations médiatiques » doivent aussi être aussi approfondi que possible.

Il faut oser savoir, disait Kant et pour ce faire, il faut refuser d’être un béni oui-oui ou un complexé.

L’arme de la Raison, balise le chemin de la vérité.