Le ministère public espagnol est sur le point d’ouvrir une enquête à l’encontre de l’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères suite à l’entrée illégale et secrète de Brahim Ghali sur le territoire espagnol.
Une requête qui fait suite aux aveux de l’ex numéro 2 de la ministre, qui l’a citée comme principale donneuse d’ordre.Dans une déclaration au juge du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse, Camilo Villarino, numéro 2 de l’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a livré hier lundi 13 septembre, des détails importants sur l’entrée secrète du chef du Polisario sur le territoire espagnol en avril dernier.
Camilo Villarino, a affirmé que la ministre lui avait demandé de « gérer en totale discrétion », l’entrée en Espagne de Brahim Ghali, afin que sa présence ne choque pas l’opinion publique, rapporte le quotidien La Vanguardia.
Camilo Villarino a ensuite expliqué avoir suivi les ordres de l’ex-ministre qui demandait la discrétion absolue, étant donné que l’entrée de Brahim Ghali n’avait pas été communiquée à «des pays tiers, en faisant référencement au Maroc », poursuit la même source.
Le numéro 2 de l’ancienne ministre, a insisté lors de sa comparution sur la « prudence » exigée par la ministre dans ce dossier. Il avait ainsi accepté le transfert de Brahim Ghali depuis l’Algérie vers la base aérienne de Saragosse, où seul le personnel diplomatique est admis, indique le quotidien espagnol.
Selon les dires de l’ancien numéro 2, Brahim Ghali est entré avec un passeport diplomatique. Mais un document du tribunal central d’instruction numéro 5 transmis au juge du tribunal numéro 7 de Saragosse, révèle que le chef séparatiste se déplaçait en Espagne avec au moins quatre identités différentes, dont celle de Mohamed Benbatouch, avec laquelle il a été admis à l’hôpital de Logroño, rapporte le média local Ok Diario.
Ces dernières révélations ont poussé le Ministère public, à demander l’ouverture d’une enquête à l’encontre de l’ancienne ministre espagnole écartée du gouvernement après l’aggravation de la crise bilatérale entre Rabat et Madrid.