Le Maroc poursuit son action en faveur de l’Afrique. Cette fois c’est en donnant la parole aux experts africains sur les questions concernant le continent que le Royaume confirme de nouveau sa vocation purement africaine. En effet, ils étaient pas moins de 300 experts, issus des pays africains pour la majorité, à se donner rendez-vous ce vendredi à Casablanca dans le cadre des travaux de la 2ème édition de la Conférence internationale « Africa Convergence », un carrefour de Networking et d’échange autour de thématiques centrales du développement du continent africain.

Se déroulant cette année sur le thème « les nouveaux champions du sud », cette deuxième édition s’est concentrée sur cinq grandes thématiques, déclinées en autant de plénières, dont la première a porté sur « Les frontières physiques et mentales : comment les briser ? ». C’est dans ce sens que les intervenants ont tenté de répondre aux questions relatives au déficit d’intégration et les barrières (tarifaires et non tarifaires) entravant la création de marchés suffisamment grands pour permettre le développement de nouveaux champions.

L’événement à été également marqué par la participation du milliardaire soudanais Mo Ibrahim. Faisant le tour d’horizon des principaux défis auxquels l’Afrique est confrontée, l’ancien leader continental des Télécoms n’a pas hésité à partager son expérience avec les participants. Poursuivant son intervention, Mo Ibrahim a reproché aux médias occidentaux de donner une « fausse image du continent africain » et d’avoir « relégué au second plan les préoccupations de l’Afrique en se concentrant sur des événements des fois banals ».

Prenant également la parole lors de cette rencontre, l’ancien premier ministre malien, Moussa Mara a insisté, quant à lui sur « l’effacement des frontières psychologiques » qui constituent, selon lui, « un véritable obstacle pour le progrès partagé du continent ». À cet égard, le responsable a appelé à plus d’intégration des pays africains, soulignant que les organisations régionales constituent « le meilleur moyen » pour concrétiser cette intégration. « La prospérité partagée est l’antidote absolue contre la guerre et les conflits. Si on est unis et ensemble on ne fait pas la guerre. L’Union européenne est un exemple édifiant en ce sens », a-t-il fait observer.