Soumeylou Boubèye Maïga.. 

La série noire continue pour les leaders maliens : Moussa Traoré,Amadou Toumani Touré,IBK,tous anciens présidents ,et aujourd’hui Boubèye MAIGA, ancien Premier ministre.

 

Toutes ces personnalités de premier plan disparaissent dans un contexte sombre pour leur pays, en proie à des putschistes populistes, bardés de fausses certitudes, sans compétence avérée et qui enfoncent le Mali dans un enfer sans fin.

Aujourd’hui,encore,après deux jours de visite infructueuse, l’Envoyé spécial de la CEDEAO,l’ancien président du Nigéria,Goodluck Jonathan, a plié bagages.

Les putschistes, refusant toujours de fixer une date pour organiser des élections démocratiques ,pour remettre le choix politique entre les mains légitimes du peuple.

Ces militaires assoiffés de pouvoir, s’accrochent à leur annonce préalable d’une transition de quatre ans, au moins.

Ce qui est inacceptable pour la CEDEAO,l’UA ,l’ONU et les citoyens maliens qui refusent que leur liberté de choix soit niée.

Ces derniers n’ont abdiqué ni leur raison, ni leur fierté.

Ils refusent de se soumettre à des militaires sans solution, sans vision et dont l’action fait empirer la situation économique et politique de leur patrie.

Les sanctions de la CEDEAO et celles de l’UEMOA,sont en train d’impacter terriblement les conditions de vie des populations.

Déjà, celles-ci étaient très difficiles dans un pays très pauvre, enclavé et subissant une guerre imposée par des terroristes depuis 9 ans.

Le défunt Boubèye Maiga a été la victime de ces putschistes qui l’ont mis en prison ,une détention qui a abouti à la dégradation de son état de santé.

Ìl en a ,d’ailleurs été de même avec l’ex-président IBK qui, après le coup d’Etat , et son arrestation ,n’a jamais retrouvé sa bonne santé.

Les conditions de détention, les accusations fausses et le fait de jeter en pâture à l’opinion publique, des personnes honorables, peuvent porter des coups fatals.

Ce qui se passe au Mali est tout simplement scandaleux car, tout un pays est pris en otage par un groupuscule de militaires qui étalent ,chaque jour, leur manque de savoir et de savoir-faire ,pour améliorer la situation sécuritaire qui est la première gangrène qui continue de se métastaser dans l’ensemble du pays.

Les attentats qui continuent de plus belle et les deux tiers du territoire qui sont hors de contrôle, en témoignent .

La disparition de Boubèye Maiga,un grand homme d’Etat, qui a osé refuser de cautionner la dérive putschiste ,est une lourde perte pour le peuple malien.

Comme auparavant celle de Soumaila Cissé, victime ,lui des terroristes ,qui l’ont soumis à un enlèvement de 6 mois, avant d’être libéré. Et d’être victime de la Covid-19 en 2020.

Si, dans ce cas les putschistes ne sont pas impliqués, il n’en reste pas moins que c’est le contexte global malien qu’il faut déplorer.

Le retour à la paix passera par la démocratie ,la remobilisation des citoyens autour d’un pouvoir légitime qu’ils auront choisi ,eux-mêmes.

A titre d’exemple, malgré le déluge de feu qui s’abat sur eux, les ukrainiens continuent de tenir tête aux russes à qui, à travers les mercenaires de Wagner, Goita et ses acolytes confient le sort de leur pays.

Oui, ils ont sacrifié Boubèye Maiga,à qui ils ont refusé la possibilité d’aller se faire soigner à l’étranger.

Ce choix injustifiable va peser aussi sur leur dossier judiciaire qui sera, tôt ou tard instruit.

Au Mali, tous les putschistes ont fini par payer. Sans exception aucune !

Boubeye restera une épine dans leur conscience.S’ils en ont une !