Les cinq chefs d’Etat du Niger, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Ghana et du Nigeria ont passé toute la journée d’hier à Bamako pour trouver une solution au lourd contentieux qui oppose le régime de IBK aux opposants regroupés au sein du M5.

Une ligne rouge a été délimitée concernant la « démission du président IBK » naguère réclamée par le M5. La position des médiateurs a été claire et nette sur ce sujet et les opposants ont bien compris et changé de fusil d’épaule.

Ils réclament maintenant  le départ du premier ministre Boubou Cissé et ce compromis pourrait favoriser un accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Resterait la question complexe de la nomination de nouveaux membres de la cour constitutionnelle par qui le scandale  des « inversions » des résultats des législatives est arrivé.

L’équation juridique pourrait être résolue par un compromis dynamique qui pourrait être annoncé lundi 27 au cours du sommet extraordinaire de la CEDEAO. C’est ce qu’il faudrait comprendre de la déclaration du président en exercice de l’institution sous -régionale, Mahamadou Issoufou, président du Niger.

Ainsi donc les résultats de la mission des 5 chefs d’Etat ne seraient révélés qu’en ce moment là. Il reste certainement des obstacles à franchir et le court séjour des chefs d’Etat  ne permettait pas de tout régler.
Mais les grandes lignes d’un accord ont été adoptés  par des protagonistes conscients que ce sommet de la dernière chance ne peut ne peut pas être couronné de succès. Car, si tel n’était pas le cas, le Mali sombrerait dans le chaos irrémédiablement.

L’accord  esquissé va donc être peaufiné  pendant le week-end et sera rendu public à l’issue du sommet extraordinaire de la CEDEAO du lundi.

Les 5 chefs d’Etat auraient ainsi sauvé le Mali  et l’ensemble de la sous-région qui souffre des conséquences désastreuses de la situation  qui prévaut dans ce pays.

L’éthique de responsabilité a fini par guider tout le monde :médiateurs, membres du pouvoir et opposants, tous soucieux de préserver la paix sociale dans un pays  déjà traumatisé par les terroristes.

Ce scénario optimiste  s’impose ,dans l’état actuel  du décryptage des événements politiques  qui sont en cours au Mali.

Demain, il fera jour.