Un mercenaire russe aurait été « capturé » dans le centre du Mali, selon une revendication au nom de la principale alliance de groupes armés transmise à l’AFP. C’est la première fois que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), annonce la capture d’un Russe engagé sur le front de la lutte antiterroriste au Mali.
Le GSIM n’a cependant pas fourni de preuve permettant d’attester de la véracité de son annonce faite par voie de communiqué dans la nuit de dimanche à lundi.
La junte au pouvoir au Mali a fait appel massivement à ce qu’il présente comme des « instructeurs » venus de Russie pour soutenir son armée alors que Paris et Washington dénoncent régulièrement la présence dans le pays de « mercenaires » russes ; accusations fermement démenties par Bamako.
C’est « durant la première semaine d’avril », que le GSIM affirme avoir « capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou », dans le centre du Mali.
« Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura (…) avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et de tuer des centaines de civils innocents », ajoute le GSIM, en arabe, sans plus de détails sur le lien entre la capture du Russe et les événements de Moura.
Cette ville a été le théâtre fin mars d’une opération controversée de l’armée malienne. Selon les autorités de Bamako, les soldats maliens y ont « neutralisé » 203 terroristes, mais l’ONG Human Rights Watch (HRW), accuse des membres des Forces armées maliennes (FAMA), d’y avoir exécuté sommairement 300 civils, avec l’aide de combattants étrangers.
Selon des sources concordantes, un ressortissant russe en opération avec des soldats maliens a été tué le 19 avril dans le centre du Mali. Il s’agit du premier décès confirmé d’un Russe dans le cadre d’opérations militaires dans le pays depuis que la junte a pris le pouvoir en 2020.
Dimanche, l’armée malienne avait annoncé la mort de six soldats dans trois attaques simultanées avec des « véhicules bourrés d’explosifs », contre trois camps militaires dans le centre du pays. Les attaques ont été revendiquées par un groupe de combattants du GSIM, et, entre autres dégâts, l’armée malienne avait fait état d’ « un hélicoptère légèrement endommagé ».