Le rapport de la Mission de l’ONU sur les assassinats de civils, à l’intérieur du Mali, met en exergue la responsabilité directe des forces armées maliennes (FAMA), accompagnées par les mercenaires de WAGNER.

 

Ainsi les 50 personnes tuées, le 19 avril, dans la localité de Hombori ,sont des victimes des FAMA  et de leurs hommes de main russes.

Les enquêteurs de la Mission onusienne sont formels.

Ils accusent FAMA et mercenaires russes de pratiquer des tortures, à la suite d’arrestations arbitraires .

Il a aussi été établi que le charnier découvert près de Gossi, au mois de mars, a été le fait des alliés russes et maliens qui ont enterré les cadavres  ,à cet endroit, après le départ des soldats français.

Ces conclusions de la Mission onusienne n’ont pas l’heur de plaire à la junte au pouvoir, qui fait feu de tout bois contre l’ONU, « qui serait aux côtés de la France » ?

 

La version du rapport onusien est crédible car la junte, depuis son avènement, s’est rendue coupable de beaucoup d’assassinats d’opposants et de civils.

En refusant les autopsies de l’ex-Premier ministre Boubeye Maiga,par exemple, ou encore de l’homme « accusé de tentative de putsch contre le putschiste Assimi Goita ».

Les révélations onusiennes éclairent d’un jour nouveau les pratiques odieuses de la junte dont les dénégations et accusations ne sont pas convaincantes.

Ces gens-là sont des putschistes,anti-démocrates,qui n’ont aucune compétence dans la gestion de l’Etat et qui n’ont aucune solution pour ramener paix et sécurité au Mali.

Les atteintes nombreuses aux droits de l’homme qu’ils cherchent à camoufler , à travers des déclarations anti-françaises populistes et irresponsables (des centaines de milliers de maliens vivent en France),sont dorénavant  révélées ,à la face du monde par l’ONU .

Cette dernière n’a aucun intérêt à cibler le Mali où elle soutient la MINUSMA,depuis des années ,pour participer à l’action de restauration de la paix .

Les soldats de l’ONU,sont en mission de paix et ne prennent pas part aux combats.

Ils apportent un concours appréciable aux populations vivant dans des zones isolées où l’Etat malien est absent.

La vérité est que la junte ne contrôle qu’une infime partie du territoire national, parce qu’elle n’a pas les moyens de faire plus.

L’efficacité de son action  est bien une fiction, comme les attaques au camp de Kati (à 15 kilomètres de Bamako, là où vit Goita),ne cessent de le démontrer.

Le Mali est plongé dans l’enfer d’une dictature militaire qui a imposé le silence aux opposants et mis en berne la démocratie.

Ce régime est despotique et doit être dénoncé, comme ceux installés ,par la force, au Burkina, au Tchad et en Guinée Conakry.

Le Mali a déjà connu nombre de régimes militaires issus de coups d’Etat et aucun n’a fait  prospérer le pays qui languit dans la misère.

Les nouveaux pourparlers avec des factions jihadistes sont voués à l’échec ,comme ceux qui les avaient précédés.

Parce que la sincérité n’y est pas et,surtout,la junte n’a pas de légitimité démocratique pour parler au nom du peuple malien.

Personne n’a élu Goita et ses camarades putschistes.

Ces derniers savent bien ce qui les attend ,lorsqu’ils vont quitter le pouvoir en 2024.

C’est pourquoi, ils ont fait voter des lois qui leur accorderaient une amnistie.

Mais est-ce une garantie sécurisée, si on peut dire.

La réponse est non, car les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles et des lois de circonstance, votées par des institutions illégitimes, ne sauraient être « durables ».

Plus les assassinats vont se poursuivre, plus le dossier judiciaire contre la junte, va être étoffé et demain,la CPI aura du grain à moudre.

Les crimes impunis sont l’exception, pas la règle.