Le mouvement « M5 » qui avait joué un rôle majeur pour déstabiliser le régime IBK, a tenu sa première réunion, depuis l’avènement de la « transition politique » enclenchée après le putsch des militaires. Le « M5 » a voulu faire entendre un autre son de cloche et illustrer son opposition contre le nouveau régime en place, auquel il n’est pas directement associé.
La réunion qui s’est tenue, hier au Palais de la culture de Bamako, a permis de mettre en exergue les positions radicales du mouvement qui demande « l’audit des Institutions de la République, la dissolution du conseil national de la transition(CNT) », entre autres. En fait, cette sortie publique avait pour premier objectif de réaffirmer l’existence du mouvement et son engagement « maximaliste » sur la scène politique malienne.
L’Imam Mahmoud Dicko, qui avait annoncé sa retraite des activités politiques, n’a pas fait le déplacement. Ce qui confirme sa volonté exprimée de s’éloigner du M5. L’homme qui en était le leader de facto, en prenant ses distances, affaiblit le mouvement. Celui-ci semble s’orienter vers un combat politique contre les militaires qui tiennent les rênes du nouveau pouvoir.
Cette situation ouvre des perspectives risquées dans un pays en proie aux attaques terroristes, à la pandémie de la Covid et qui est confronté à une situation économique très difficile. La réunion du M5 annonce des lendemains incertains, sur le chemin qui reste pour couvrir la durée de la transition fixée à 18 mois et qui a commencé à partir de la prestation du président Bah Ndaw et du vice-président Assimi Goita, le 25 septembre 2020.
Ainsi, le régime transitoire devrait finir son travail en mars 2022 et organiser des élections libres, crédibles et démocratiques, après cette échéance . Le calendrier est serré et la sortie du M5 rappelle, à chacun, que le temps est compté.