La junte au pouvoir au Mali a nommé un nouveau chef d’état-major et procédé à plusieurs nouvelles nominations à différents postes clés de l’armée et de la sécurité.
Ce remaniement intervient avant le week-end de discussions sur la transition politique. Le général Oumar Diarra est nommé chef d’état-major général des armées par décret signé par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, et daté du 1er septembre. Il remplace le général Abdoulaye Coulibaly à la tête d’une armée qui a perdu des centaines d’hommes ces dernières années dans le combat contre les terroristes, malgré le soutien de forces françaises, étrangères et onusiennes.
Le nouveau chef d’état-major est considéré comme un homme « intègre et rigoureux », selon des sources militaires. Il aura pour tâche principale de « réformer l’armée malienne et de lui permettre de défendre la patrie », a dit un responsable de la junte sous couvert d’anonymat, cité par l’AFP.
La junte a par ailleurs effectué une série de remplacements à des postes sensibles: le colonel Lassana Doumbia devient directeur général de la sécurité d’Etat (renseignement), le colonel Jean Dao chef d’état-major de la Garde nationale, composante de l’armée, et le général Souleymane Doucouré secrétaire général du ministère de la Défense. Le général Doucouré, précédemment chef d’état-major de l’Armée de l’air, avait été interpellé après le putsch.
Les militaires à la tête du Mali depuis deux semaines ont fait un pas vers la transition devant ramener les civils au pouvoir en fixant mardi à la fin de semaine la tenue de concertations avec les partis et la société civile.
Le lancement de la large consultation annoncée par la junte pour décider de la durée et de l’organisation de cette période transitoire avait subi un sérieux contre-temps samedi. Les militaires l’avaient reportée, en pleine querelle avec un acteur primordial de la crise, le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).