Le président français et son homologue malien, IBK. (archives)

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance terroriste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, s’est dit prêt à accepter de négocier avec Bamako à condition que la France et l’ONU retirent leurs forces du Mali.

Cette annonce fait suite à la récente décision du président malien Ibrahim Boubacar Keïta de rompre avec la ligne directrice suivie jusqu’alors officiellement dans le conflit en cours depuis 2012 et de tenter de dialoguer avec certains terroristes maliens.

« Nous sommes prêts à engager des négociations avec le gouvernement malien, dont le président a annoncé son souhait de négocier avec (le GSIM) afin de discuter des moyens de mettre fin au conflit sanglant entré dans sa septième année à cause de l’invasion des croisés français », dit le groupe dans un communiqué publié par sa plate-forme al-Zallaqa et authentifié lundi par le Centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE, selon l’AFP.

« Il ne saurait être question de négociations à l’ombre de l’occupation, avant le départ du Mali de toutes les forces françaises et de ceux qui les suivent », dit le GSIM.

Barkhane est la force antiterroriste française déployée au Mali et au Sahel avec 5.100 hommes. La Minusma est la mission des Nations unies. Elle avait environ 12.000 soldats au Mali fin 2019.

Le Mali est le théâtre depuis 2012 d’une crise multiforme qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Si un accord de paix a été signé en 2015 avec les rebelles séparatistes du nord, le pays reste en proie aux agissements des groupes terroristes, aux tensions intercommunautaires, fomentées ou attisées par ces mêmes terroristes, et aux trafics de toutes sortes ébranlant l’autorité de l’Etat, qui ne s’exerce que sur des parties du territoire.