Selon l’autorité électorale, après dépouillement des votes dans la quasi-totalité des bureaux, environ 38% des 8,4 millions d’électeurs maliens se sont déplacés pour voter dimanche 18 juin. Ils devaient dire oui ou non au référendum sur la nouvelle Constitution. 

 

 

Le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), Moustapha Cissé, lisant un communiqué devant la presse, n’a donné aucune indication sur une victoire du oui ou du non à l’issue de cette consultation.

 

Cette dernière constitue une importante étape sur le chemin censé aboutir en mars 2024 à un retour des civils à la tête de ce pays dirigé depuis 2020 par des militaires.

 

Les résultats définitifs seront communiqués au plus tard le 23 juin, conformément au délai légal de cinq jours à compter du scrutin, a déclaré le président de l’AIGE.

« Plus de 24.000 bureaux de vote sur un total de 24.416 ont été traités. À ce stade de la centralisation des résultats de l’intérieur et de l’étranger, le taux de participation est de 38% », a-t-il ajouté.

 

La participation est traditionnellement faible au Mali. Elle était néanmoins scrutée attentivement, parmi différentes indications susceptibles d’être livrées par le référendum sur le soutien de la population au gouvernement provisoire et à son chef, le colonel Goïta, ainsi que sur la situation intérieure.

 

Le vote a été entravé dans de nombreuses localités du centre et du Nord soit par la crainte des attaques djihadistes soit par des désaccords politiques. Environ 8,4 millions de Maliens étaient appelés à dire oui ou non au texte que leur soumettait le gouvernement provisoire qui renforce les pouvoirs du président.

 

Mais la proposition a provoqué la contestation d’une opposition hétéroclite, notamment de groupes armés du Nord et d’influentes organisations religieuses hostiles au maintien du principe de laïcité de l’État.

 

Les détracteurs du projet le décrivent comme taillé sur mesure pour un maintien des militaires au pouvoir au-delà de la présidentielle prévue début 2024, malgré leur engagement initial à rétrocéder la place aux civils après les élections.