L’envoyé spécial des pays ouest-africains au Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé lundi à Bamako pour assister à la prestation de serment des nouveaux membres de la Cour constitutionnelle et rencontrer divers acteurs de la crise que traverse ce pays.
Après avoir assisté à la prestation de serment des nouveaux membres de la Cour constitutionnelle, Goodluck Jonathan devait rencontrer l’imam Mahmoud Dicko, figure de proue du mouvement qui conteste le pouvoir au Mali, selon un de ces proches.
Il doit aussi recevoir une délégation de la société civile malienne. Par ailleurs, l’ancien président nigérian se rendra mardi à Nioro, dans le nord-ouest, pour y rencontrer le chérif Bouyé Haïdara, le mentor de l’imam Mahmoud Dicko.
La médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) n’a jusqu’ici pas réussi à mettre fin à la crise politique au Mali. La contestation a d’ailleurs prévu, mardi, de nouvelles manifestation contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, malgré la mise en place d’une nouvelle Cour constitutionnelle.
Les 9 nouveaux membres de cette cour ont été nommés vendredi conformément aux recommandations de la CEDEAO fin juillet pour tenter sortir le pays de la crise politique. La formation d’une nouvelle Cour constitutionnelle était une des recommandations de la CEDEAO pour sortir de la crise.
L’ancienne cour est considérée comme l’un des éléments déclencheurs de la crise politique actuelle, après qu’elle ait invalidé fin avril une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Keïta, élu pour la première fois en 2013, puis réélu en 2018.