Trois Casques bleus de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), ont été tués et trois autres grièvement blessés hier lundi par l’explosion d’un engin explosif improvisé dans le Nord du pays.

La MINUSMA a d’abord rapporté sur Twitter la mort de deux d’entre eux. Une porte-parole de la Mission a ensuite confirmé qu’un troisième avait succombé à ses blessures. Les soldats ont trouvé la mort « quand leur véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé lors d’une patrouille de déminage à Tessalit, dans la région de Kidal », a précisé la MINUSMA.

Les Casques bleus faisaient partie du contingent tchadien de la MINUSMA, selon l’AFP. « Les engins explosifs improvisés sont l’une des plus graves menaces à laquelle font face nos collègues », a rappelé sur Twitter le chef de la MINUSMA, El Ghassim Wane, qui a salué « leur courage et (leur) sens du devoir ».

Les engins explosifs improvisés (EEI) ont causé la mort de 75 Casques bleus depuis le début de la Mission en 2013, a comptabilisé la MINUSMA. Ils frappent aussi les civils. Onze d’entre eux ont été tués et des dizaines d’autres blessés la semaine passée dans la région de Mopti (Centre), quand le car qui les transportait a heurté un engin explosif.

 

Le Mali est en proie aux attaques djihadistes et à de nombreux autres types de violences depuis 2012. La MINUSMA est avec les forces maliennes l’une des principales cibles des djihadistes qui visent la présence étrangère et les symboles de l’Etat. La MINUSMA, avec environ 12.000 soldats déployés au Mali, est la Mission de l’ONU la plus meurtrière dans le monde. Depuis sa création en 2013, 180 de ses membres ont trouvé la mort dans des actes hostiles.

Les mines et les EEI sont une des armes de prédilection des djihadistes. Ils explosent au contact d’une roue ou sont actionnés à distance. Un rapport de la MINUSMA arrêté au 31 août dénombrait 245 attaques aux EEI et aux mines en 2021 et 134 en 2022. Les mines et les EEI ont fait 103 morts en 2021 et 72 en 2022, dit le rapport. Presque les trois quarts des victimes se trouvent dans les rangs de l’armée malienne et des forces internationales, plus du quart parmi les civils, selon le rapport.