Une délégation de la junte malienne s’est rendue ce week-end à Nouakchott après la mort au Mali, de ressortissants mauritaniens, qui auraient été tués par les forces armées maliennes. L’objectif étant de calmer la tension après les vives protestations des autorités mauritaniennes.
Ainsi, Bamako s’est engagé à ouvrir une enquête sur ce drame, affirmant que des investigations seront menées par la gendarmerie malienne.
Le Procureur auprès du tribunal militaire de Bamako a, en effet, annoncé, dimanche, l’ouverture d’investigations menées par la gendarmerie. Le gouvernement malien a également déjà accepté la création d’une commission mixte d’enquête, composée de Maliens et de Mauritaniens, afin d’élucider cette affaire.
Le Mali qui a rejeté toute responsabilité dans la disparition de ces ressortissants mauritaniens en territoire malien, entend ainsi montrer sa bonne foi et sa bonne volonté à la Mauritanie.
Entre autres mesures, Bamako annonce que les civils sont désormais interdits de circuler dans deux massifs forestiers voisins de la frontière avec la Mauritanie. Ce qui permettra de déjouer le plan des hommes armés qui se feraient passer pour des civils, indiquent les autorités maliennes.
La forêt du Wagadou de près de 100 kilomètres, entre Ségou et Mopti, qui est frontalière de la Mauritanie, figure parmi les deux forêts désormais interdites de circulation aux civils. C’est dans cette zone, que les civils mauritaniens ont disparu.