A la guerre comme à la guerre : la junte a exigé le départ des soldats français et  Macron a décidé de rappeler ses coopérants.

Cette démarche est parfaitement cohérente.

On ne peut pas vouloir une chose et son contraire.
Lorsqu’on expulse l’ambassadeur de France et qu’on  somme les soldats français sur le départ, d’accélérer la cadence, on doit aussi s’attendre à ce que les coopérants français plient bagages.

La rupture doit être assumée de part et d’autre, dans une logique d’airain.

 

Et puis, quand on a de quoi payer des mercenaires, on ne devrait pas garder des coopérants  qui sont payés par un « pays accusé de tous les maux ».

La France devrait aussi ,tirer une autre conséquence  de cette rupture et mettre fin à la desserte de Bamako par la compagnie Air France.

Le but recherché n’est pas de « punir » le peuple malien-qui est victime de putschistes-mais de mettre la junte face aux conséquences de ses propres choix.

La situation qui prévaut au Mali va déboucher sur une crise économique intenable pour la  junte et les populations et il appartiendra à l’opposition qui louvoie encore, de porter le combat pour la défense de la démocratie.

« L’anti-France » qui est le moteur du populisme putschiste malien, est une « idéologie » factice qui ne trompe personne.

En tout cas, aucune personne  à même d’utiliser son esprit critique.

Il n’est certes pas question de glorifier les opérations Serval et Barkhane, en oubliant les résultats ,sur le terrain, succès et échecs confondus.

Mais, aussi d’accabler ces opérations qui ont permis de « neutraliser » plusieurs chefs terroristes.

La France a empêché la chute de Bamako ,en 2013.C’est une évidence.

Elle n’a pas éradiqué le terrorisme, c’est certain.

En avait-elle les moyens ? Non !

Vaincre les djihadistes est un objectif qui peut être atteint, si et seulement si toute la communauté internationale, soucieuse de restaurer la paix au Sahel, se mobilise et se donne les moyens de combattre ,pendant une longue période de temps, les terroristes ,sur un territoire de plus de 5 millions de kilomètres carrés. Mali, compris !

La junte malienne ne peut pas faire mieux que la France. Elle n’a ni les moyens, ni l’expertise.

Elle  fait du populisme pour rester au pouvoir ,le plus longtemps possible.

A quelle fin ?

Certainement pas pour soulager les populations qui vont souffrir du boycott de la CEDEAO, de la flambée des prix et des entorses à la liberté, imposées par les militaires.

L’unique solution durable, sera la capacité des citoyens à dire niet à Goita et à ses alliés de Wagner qui devraient avoir une autre urgence ,du côté de l’Ukraine ,où l’armée russe  s’enlise dans une guerre que Poutine pensait gagner rapidement.

C’était sans tenir compte du patriotisme des ukrainiens et de la détermination des européens à faire bloc derrière Kiev .