Ils seront donc 5 chefs d’Etat, le président Muhammadu Buhari du Nigéria ayant décidé d’accompagner ses pairs de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Niger et du Ghana à Bamako, demain.
Mission ne pouvait être plus « étoffée » et du plus haut niveau possible. Pour témoigner aux maliens l’estime et la fraternité des pays voisins et de leurs peuples. De leur volonté d’éteindre ce brasier politique qui est une menace pour toute la sous-région.
La balle est donc dans le camp des responsables maliens, tous les leaders et hommes de paix, pour saisir cette occasion unique et trouver un accord .
Pour résoudre le contentieux électoral qui a été le détonateur de cette crise qui a pris une ampleur inquiétante ; d’où la mobilisation de l’ensemble des pays de la sous-région.
Il y a déjà 11 morts, voire plus et plus d’une centaine de blessés. Ce sont des morts de trop dans un pays en proie au terrorisme depuis 7 ans.
La vérité oblige à dire que le principal responsable de cette situation dégradée est le président IBK qui a péché par laxisme, incompétence et manque de leadership.
Pourquoi diable manipuler des résultats électoraux pour imposer des candidats battus et ,comble du ridicule, en choisir un pour présider l’Assemblée nationale ?
Timbiné a été battu et « repêché » d’outre- urne, si on ose dire, comme un pied-de- nez ou une insulte vis à vis des candidats élus qui ont été « volés ». Cette dérive n’est pas la seule qui a conduit à l’insurrection.
Il y a le comportement inqualifiable du fils IBK qui vient de démissionner de son poste de président de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale .C’est lui qui a imposé Timbiné à son père de président, en toute inconscience politique.
On le voit ,les chefs d’Etat qui arrivent demain à Bamako auront du pain sur la planche.
La clé du succès de leur mission dépendra de leur capacité à dire la vérité à IBK qui doit lâcher beaucoup de lest pour faire organiser des élections législatives partielles afin de « corriger » les inversions scandaleuses opérées par la Cour constitutionnelle. Auparavant cette dernière devrait être « renommée », avec des personnalités crédibles et respectées. Le Mali en a beaucoup subi.
La situation est grave, mais pas désespérée !
Si et seulement si cette mission de la dernière chance est mise à profit pour acter un compromis dynamique à mettre en œuvre sans délai et qui pourrait et devrait être vérifié par la communauté internationale.
Les Maliens doivent décider librement avec le soutien fraternel et sans calcul de leurs voisins soucieux de leur bien-être.