A l’appel des partis d’opposition URD (Union pour la République et la Démocratie) de Soumaïla Cissé et PARENA (Parti de la Renaissance Nationale) de Tiébilé Dramé, des milliers de personnes ont marché samedi 21 mai dans les rues de Bamako pour exprimer leur colère à l’endroit du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Ras-le-bol des populations
Les opposants ont brandi des banderoles dénonçant la « mal gouvernance » et l’incapacité du pouvoir à rétablir l’ordre et la sécurité dans le nord du pays. Ils ont aussi mis à l’index « la corruption généralisée et le détournement des ressources destinées à la défense et à la sécurité nationale ».
Le leader incontesté de l’opposition M. Soumaïla Cissé a fustigé le manque d’écoute du président IBK. De son point de vue « le pays n’est pas gouverné et il y a un ras-le-bol » de la part des populations.
Un problème de leadership
Il est vrai que la situation au Mali reste très difficile voire problématique avec une violence terroriste persistante au nord, dont les troupes onusiennes et françaises qui assurent le maintien de l’ordre sont souvent les cibles. La région de la capitale Bamako elle-même n’est pas épargnée. Des attentats terroristes y ont déjà eu lieu à plusieurs reprises avec beaucoup de victimes.
Dans ce contexte lourd, la gestion du pouvoir du président IBK ne semble pas à la hauteur. L’homme a certes des problèmes de santé mais cela n’explique pas tout. C’est son leadership qui pose problème.
A noter cependant que la marche de l’opposition s’est déroulée sans aucun débordement.