Pour inverser la tendance au Mali, il est envisagé d’encourager le Mali à s’engager à « poursuivre » les négociations avec les terroristes, selon un haut représentant de l’Union africaine.
Pierre Buyoya, haut représentant de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel), a abordé récemment la question de la crise malienne et d’un éventuel dialogue avec les terroristes.
Au cours d’une conférence de presse, Pierre Buyoya, a affirmé que la situation sécuritaire dans la sous-région s’était fortement dégradée au cours de l’année écoulée.
Pour inverser la tendance, il faut « revoir la gouvernance et la stratégie sécuritaire » avant d’encourager le Mali à s’engager à « poursuivre » les négociations avec les terroristes, selon Pierre Buyoya, cité par RFI.
« Nous, l’Union africaine, nous soutenons fortement cette initiative de dialoguer avec ceux qui sont les chefs des groupes terroristes. C’est une des façons de mettre fin à la guerre. Surtout s’ils sont Maliens, nous les encourageons de le faire », a-t-il déclaré tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’« une entreprise difficile ».
Engager le dialogue n’exclut pas de manière concomitante l’utilisation de la force. « C’est ce que les mouvements de libération appelaient « fight and talk » [combattre et négocier] », ajoute Pierre Buyoya, qui espère pour le Mali que le dialogue avec les terroristes aboutira à une solution comme chez le voisin algérien.
Rappelons que le président malien Ibrahim Boubacar Keita avait lui aussi appelé à négocier avec les chefs de groupes armés au Mali. IBK avait annoncé l’existence d’un dialogue avec Amadou Koufa le chef de la katiba Macina, et Iyad Ag Ghali, qui dirige le GSIM.