Les rebelles touaregs du nord du Mali ont déclaré avoir tué au moins 84 mercenaires russes de l’opération Wagner et 47 soldats maliens au cours de plusieurs jours de combats acharnés à la fin du mois de juillet, alors que la Russie a fait part de son engagement continu auprès de la junte malienne.
Ils ont déclaré aussi avoir fait prisonniers sept soldats maliens et des combattants de Wagner, et s’être emparés d’une grande quantité d’armes, de munitions, de véhicules et d’autres équipements.
Le mouvement rebelle, Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) (rebaptisé en avril 2024 Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA)), avait précédemment déclaré avoir tué des dizaines de personnes lors des affrontements autour de la ville frontalière de Tinzaouaten, dans le nord du pays, tandis qu’une filiale d’Al-Qaïda avait affirmé avoir tué 50 combattants de Wagner lors d’une embuscade dans la même région.
Même avant le dernier bilan revendiqué par le CSP, les pertes semblaient être les plus lourdes subies par Wagner depuis qu’il est intervenu il y a deux ans pour aider les autorités militaires maliennes à lutter contre les groupes qui mènent des insurrections dans la région du Sahel depuis 2012.
Ni les autorités maliennes ni Wagner n’ont indiqué le nombre de soldats perdus lors des affrontements, bien que Wagner ait déclaré, dans une rare déclaration, le 29 juillet, avoir subi de lourdes pertes. Les autorités maliennes ont également reconnu avoir subi de lourdes pertes au cours de la bataille, sans donner de chiffres.
Cette apparente déroute ne semble pas avoir compromis les perspectives de coopération russo-malienne. Jeudi dernier, le ministère russe des affaires étrangères a déclaré que le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’était entretenu avec son homologue malien et avait exprimé la “ferme intention de la Russie de continuer à apporter le soutien nécessaire”, notamment en ce qui concerne les questions socio-économiques, le renforcement de la capacité de combat des forces armées et la formation du personnel militaire. Cette déclaration ne mentionne pas les récents combats.