Le président IBK a publié le décret n°2020-0342 du 7 août 2020 portant nomination des membres de la Cour constitutionnelle. Cette nomination a été rendue publique ce jour. Ainsi, IBK a personnellement choisi deux magistrats : Amadou Ousmane Touré et Asser  Kamate ainsi que l’avocat Me.Doucouré Kadidia Traoré.

Le président de l’Assemblée nationale a désigné deux autres magistrats :Madame Bâ Haoua Toumagnon et Baila Bâ et l’avocat Me. Maliki Ibrahim Le Conseil supérieur de la magistrature  a complété la liste des 9 membres, en choisissant les magistrats Demba Tall, Mohamed Abdourahmane Maiga et Djénéba Karabenta.

Maintenant, il appartient à cette nouvelle cour constitutionnelle de résoudre l’équation des inversions scandaleuses faites par sa devancière, opération frauduleuse qui avait permis d’augmenter le nombre de députés favorables au régime. C’est l’un des éléments déclencheurs de la crise radicale qui continue de secouer le pays.

Plusieurs options sont possibles : pousser à la démission les 31 députés concernés dont le président de l’Assemblée, Timbiné, ou alors trouver un moyen juridique pour invalider leur élection.

Une autre option grosse de risque pour le pouvoir serait de dissoudre l’Assemblée purement et simplement. Il y a la question importante du financement de l’élection à réorganiser dans un contexte de crise sanitaire doublée d’une bérézina économique. Changer les membres de la cour constitutionnelle était une revendication des opposants et c’était compréhensible.

Mais le plus dur reste à faire c’est à dire défaire son action nocive qui pollue la démocratie malienne. IBK doit pousser à la roue et aider à trouver des solutions très rapidement car les opposants ont décidé de reprendre les manifestations. La pause de la Tabaski est terminée, ont-ils affirmé.