Les Maliens ont répondu massivement vendredi à Bamako et à travers le pays à l’appel de la junte à manifester contre les sanctions ouest-africaines et à faire pièce aux pressions internationales qui ne faiblissent pas, ont constaté les correspondants de l’AFP.

Des milliers de Maliens parés aux couleurs nationales vert, jaune et rouge se sont massés dans la capitale sur la place de l’Indépendance pour entendre différents orateurs éreinter l’organisation des Etats ouest-africains Cédéao, exalter la souveraineté malienne et faire ovationner l’armée et le projet de “refondation” du pays en crise.

“Vive Assimi (Goïta), vive Choguel (Maïga)”, s’enthousiasmait Abdoulaye Yanoga, chômeur de 27 ans en parlant dans le vacarme ambiant des chefs de la junte et du gouvernement, “nous les soutenons et nous avons compris que c’est la France qui est derrière (les organisations ouest-africaines) Cédéao et Uémoa, mais ces sanctions ne passeront pas ici”.

“Ceux qui doutaient que la transition (les autorités) est soutenue par le peuple malien ont leur réponse”, se réjouissait Nouhoum Sarr, membre de ce qui fait office d’organe législatif.

Grosse affluence aussi à Tombouctou, sur la place Sankoré, devant la mosquée, ont indiqué plusieurs Tombouctiens à l’AFP.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une foule dense marchant et chantant derrière le drapeau national dans les rues de Kadiolo, frontalière de la Côte d’Ivoire. Scène analogue à Bougouni, également dans le sud.

Le gouvernement malien a lancé lundi, au lendemain des mesures de rétorsion “extrêmes” selon lui prises par la Cédéao, un appel “à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national”.