Malgré tout l’apparition de premiers cas de Coronavirus dans le pays, le pouvoir au Mali a maintenu l’organisation d’élections législatives dans les pays. Les électeurs sont appelés aux urnes dimanche 29 mars pour désigner leurs députés.
Le Mali a annoncé mercredi ses premiers cas officiels de Covid-19. Un homme et une femme à Bamako et à Kayes, à l’ouest du pays, ont été testés positifs. Le président Ibrahim Boubabcar Keïta a décrété un couvre-feu à compter de ce jeudi, de 21 h à 5 h du matin.
Une nouvelle situation sanitaire qui n’a pas fait changé le calendrier électoral, selon RFI. Le premier tour des législatives est toujours confirmé pour ce dimanche. Et la campagne électorale est morose dans les rues de la capitale. Les meetings ont tous été officiellement annulés. Seules quelques réunions de quartiers sont maintenues.
En effet, les rassemblements de plus de 50 personnes sont désormais interdits. Certains réclamaient le report des élections à cause de la pandémie. Adama Koné, candidat à la députation et chercheur scientifique, est partagé. « Maintenant, le gouvernement est dans un dilemme, parce que cela fait un an que les mandats de députés ont expiré. Il y a une pression sociale, il y a un pression politique, il y a une pression sécuritaire », a-t-il déclaré à RFI.
Avec ou sans cas de Covid-19, les élections seront maintenues, annonçait déjà jeudi dernier, le 19 mars, le Premier ministre Boubou Cissé.