La junte prend tout son temps, pour bien montrer qu’elle mène le jeu. Elle a ainsi décidé que l’investiture du président de la transition qu’il a désigné, Bah Ndaw, aura lieu demain vendredi et non ce jeudi, comme annoncé.
Le médiateur de la CEDEAO ,Goodluck Jonathan qui est sur place à Bamako, a meublé sa journée en rencontrant le chef de la junte Assimi Goita au ministère de la défense, avant d’aller voir Bah Ndaw, en compagnie du premier nommé. De ces conversations, rien n’a filtré .
Le nom du premier ministre que tout le monde attend ne sera pas dévoilé avant l’investiture et la prestation de serment du président de la transition qui aura alors les pouvoirs nécessaires pour le nommer.
Mais, au vu du séquençage des évènements et du rôle prépondérant de la junte, on peut penser que le choix du chef du gouvernement sera aussi celui des militaires.
Toutefois si la personne proposée ne remplit pas les critères exigés par la CEDEAO(à savoir compétence, indépendance et rigueur, entre autres)l’organisation sous- régionale pourrait mettre son veto et maintenir les sanctions.
Celles-ci commencent à peser sur le vécu quotidien des populations .
C’est dire que la junte devrait accélérer le processus pour installer les autorités de la transition et dissoudre le conseil national pour le salut du peuple(CNSP).
Elle traîne les pieds pour continuer à tirer les ficelles, des manœuvres identifiées comme telles par le M5 qui est en froid avec les militaires.
Gooluck Jonathan avait un délai de 48 heures pour boucler l’affaire. Il lui reste 24 heures.