Des centaines de milliers de maliens ont convergé au monument de l’indépendance, à Bamako, ce jour pour demander la démission du président de la république Ibrahima Boubacar Keita(IBK).
Trois regroupements politiques d’opposition : Espoir Mali Kura, le Front pour la sauvegarde de la démocratie(FSD) et la coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’iman Mahmoud Dicko (CMAS), ont été les chevilles ouvrières de ce rassemblement monstre qui illustre le ras-le-bol général envers le régime d’IBK, incapable d’assurer la sécurité, la gestion rigoureuse de l’économie et le bon fonctionnement de l’administration.
L’échec est patent et le Mali n’est plus que « l’ombre d’un Etat indépendant et souverain ». IBK brille par son incompétence, son laxisme et son népotisme. Il ne prend aucune initiative pour redresser la situation catastrophique du pays et se contente d’égrener le chapelet du temps qui reste jusqu’à la fin de son deuxième e dernier mandat.
L’homme est réputé paresseux, oisif et sans vision. Son passe temps favori a altéré sa santé et il n’a même pas la volonté d’agir pour répondre à l’attente des citoyens. Il n’est assurément pas l’homme d’Etat d’envergure dont la Mali a besoin dans cette période cruciale de son existence car la continuité territoriale est menacée, l’unité nationale, aussi
Au palais de Koulouba règne un grand absent qui laisse son proche entourage mettre le périmètre du pouvoir, encore sous contrôle ,sous sa coupe.
Pour nouer des intrigues ,faire la chasse aux sorcières et se repaître de tout ce que peut charrier concussion et corruption.
C’est contre toutes ces dérives que les manifestants du vendredi ont marché pour cibler un pouvoir faible dont le chef doit laisser la place pour cause d’incompétence et d’incapacité. Il n’y avait qu’une seule et unique revendication :la démission d’IBK. C’est dire que la colère populaire est suscitée par une immense déception envers un leader qui n’a pas été à la hauteur et qui a trahi ses promesses de campagne.
La graine de la contestation semée aujourd’hui deviendra une plante dont IBK a intérêt à redouter le développement. A coup sûr, l’Imam Dicko et les ex- -ministres Choguel Maiga et Mountaga Tall qui ont pris la parole pour « chauffer » la foule, ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Le succès de leur manifestation va conforter leur choix politique de pousser, pacifiquement, IBK à rendre son tablier. Dans l’intérêt du Mali !
Il s’agit donc d’un tournant car le statut quo n’est plus tenable dans ce pays qui lutte pour sa survie et qui étouffe de l’incurie de son président. Une page décisive est ouverte. Vivement la suite du feuilleton !