Assimi Goïta

Le président de la Transition malienne, le général Assimi Goïta, a annoncé dimanche une initiative majeure : la création d’une industrie militaire nationale dès 2025. Ce projet inclura la mise en place « d’unités d’assemblage d’armes individuelles et collectives » ainsi que « des montages de véhicules tactiques légers ».

Dans un discours adressé à la nation à l’occasion du 64e anniversaire de l’armée malienne, célébré lundi, le chef de l’État a souligné que « le processus d’équipement des forces armées et de sécurité se perfectionnera en 2025 avec la mise en place d’une industrie militaire ».

Une stratégie pour renforcer l’autonomie militaire

Le président Goïta a précisé que le Mali travaille « activement à l’installation d’usines d’armements » destinées à la production de munitions, d’explosifs à usage civil, ainsi qu’à l’assemblage d’armes et de véhicules tactiques. Cette initiative vise à accroître l’autonomie du pays en matière de défense et à soutenir la « montée en puissance » des forces maliennes.

« Le Mali n’est plus un terrain de prédilection pour les nostalgiques d’un passé révolu », a affirmé le général Goïta, en saluant les progrès réalisés par l’armée nationale. Selon lui, cette dernière est devenue un modèle pour les populations civiles, dont l’engagement aux côtés des forces armées constitue une clé du succès.

L’Alliance des États du Sahel : un symbole de solidarité

Le président malien a également salué la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), réunissant le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Il a décrit cette initiative comme le « fruit d’une vision d’unité retrouvée », permettant de faire front commun face aux multiples défis sécuritaires, humanitaires et économiques qui affectent la région.

« Au sein de l’AES, nous avons renoué avec l’esprit de solidarité agissante, en unissant nos forces pour restaurer notre sécurité commune tout en coordonnant nos efforts pour répondre aux crises qui frappent nos populations », a déclaré le général Goïta.

Un contexte marqué par des tensions persistantes

Depuis 2012, le Mali est confronté à des violences perpétrées par des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, ainsi qu’à des affrontements communautaires. Face à ces menaces, le renforcement des capacités militaires nationales apparaît comme un enjeu crucial pour restaurer la paix et la stabilité dans le pays.