Le Conseil de sécurité a décidé mardi de renouveler le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) jusqu’au 30 juin 2022, et de charger la Mission d’accompagner la transition politique du pays avant les élections présidentielles et législatives prévues en février 2022, le 27.
La résolution rédigée par la France à cet effet a été adoptée à l’unanimité et prévoit un renouvellement du mandat de la Mission de maintien de la paix de la MINUSMA avec son effectif actuel de 13 289 soldats et 1 920 policiers au maximum.
Après avoir annoncé la fin de sa mission Barkhane dans cet État du Sahel déchiré par la guerre, la France, ancienne puissance coloniale, avait espéré pouvoir augmenter les effectifs de la MINUSMA de quelques milliers de casques bleus, mais la date limite du 30 juin pour la fin de la mission est arrivée trop tôt pour obtenir le feu vert du Congrès américain pour des dépenses supplémentaires de l’ONU au Mali.
En outre, le Conseil a appelé à l’inclusion dans les stratégies nationales et régionales de programmes qui luttent contre la stigmatisation de la violence sexuelle et sexiste, rendent justice aux victimes et aux survivants et soutiennent leur réintégration dans leurs communautés.
Soulignant l’insécurité croissante et la violence physique contre les civils dans le centre du Mali, le Conseil a également demandé au Secrétaire général de fournir des recommandations sur les niveaux de force et le plafond du personnel en uniforme de la MINUSMA au plus tard le 15 juillet 2021 afin de faciliter ses futures discussions.
Le Mali lutte pour contenir une insurrection islamiste qui a éclaté en 2012 et qui a fait des milliers de morts parmi les militaires et les civils.
Malgré la présence de milliers de soldats français et onusiens, le conflit a englouti le entre-nord du pays et s’est propagé au Burkina Faso et au Niger voisins.