La junte malienne a mis beaucoup d’eau dans son vin, en fixant le retour des civils au pouvoir à 2 ans.

Elle avait auparavant décidé de rester 5 ans aux manettes.

Toutefois ce rétropédalage reste au-delà des exigences de la CEDEAO qui proposait un maximum de 16 mois.

Etant entendu que Goita est devenu, de facto l’homme fort du pays depuis Septembre 2020,lorsqu’il a réussi le premier coup d’Etat contre IBK.

 

Il avait choisi de confier la présidence au colonel à la retraite, Bah Ndaw,avant de réaliser un second coup d’Etat et de s’adjuger le pouvoir suprême le 24 mai 2021.

 

Goita occupe le fauteuil de numéro 1 depuis septembre 2020,totalisant plus de 18 mois au sommet de l’Etat.

Si la CEDEAO acceptait de lui octroyer encore 24 mois, elle légaliserait une prise de pouvoir par la force qui durerait 42 mois ?

Ce serait une capitulation grosse de conséquences politiques et géostratégiques.

Les juntes du Burkina de Guinée camperaient alors sur leur volonté de rester en place pendant 3 ans.

Ainsi, l’assassinat de la démocratie serait « homologuée » dans 3 pays où règnerait la dictature légalisée.

Si Goita rétropédale ,c’est qu’il est maintenant conscient qu’il entraine son pays dans le chaos économique et social.

L’Imam Dicko a osé critiquer son arrogance et les financiers du monde entier lui ont tourné le dos, y compris la Banque mondiale.

La junte malienne est au bord de la rupture, mais essaie de tenter un coup de bluff.

La CEDEAO doit continuer à rester ferme.

12 mois, voire 16 ,mais pas 2 ans ,quelles que soient les pressions et les tentations d’un compromis.

Il est vrai que les sanctions dures imposées au Mali, pèsent aussi sur d’autres pays.

Mais c’est le prix à payer pour défendre l’Etat de Droit et la démocratie.

Céder ouvrirait les portes à un danger encore plus grand : une menace permanente de déstabilisation de toute l’Afrique de l’Ouest.