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Le groupe de travail militaire européen qui a aidé le gouvernement malien à combattre les extrémistes s’est officiellement retiré de ce pays d’Afrique de l’Ouest au milieu des tensions avec la junte militaire au pouvoir.

L’armée française, qui a dirigé le groupe de travail Takuba, a annoncé hier vendredi, qu’elle avait officiellement mis fin à ses travaux jeudi. Cette décision était liée à la décision de la France plus tôt cette année de retirer ses troupes du Mali après neuf ans d’aide aux forces maliennes pour combattre les extrémistes violents qui avaient menacé de prendre le pouvoir.

Le départ européen intervient après qu’au moins 132 personnes ont été tuées dans plusieurs villages du centre du Mali ces dernières semaines dans des attaques imputées aux rebelles djihadistes liés à Al-Qaida, et après qu’un sous-traitant de la force de maintien de la paix de l’ONU au Mali a été tué jeudi.

 

La force européenne Takuba était composée de plusieurs centaines de soldats des forces spéciales de 10 pays : Belgique, République tchèque, Danemark, Estonie, France, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Portugal et Suède. Elle visait à former et à protéger les forces combattantes maliennes.

 

Malgré le retrait, l’armée française a qualifié la force de “succès stratégique et tactique” et d’exemple de “ce que les Européens sont capables de réaliser ensemble dans des environnements de sécurité complexes”, affirmant que les leçons tirées de Takuba pourraient être utilisées dans de futures opérations conjointes.