Les défections se multiplient au sein de la convention de la majorité présidentielle, la coalition qui soutient le pouvoir. En quelques jours trois formations politiques à savoir l’ADP-MALI, le MONADE et l’ALLIANCE DEMOCRATIQUE DU PEUPLE MALIEN(ADPEM) ont claqué la porte de cette structure de plus en plus décrédibilisée.
Les démissionnaires pointent du doigt le manque de concertation et la mal gouvernance du gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keita(IBK). Ils mettent directement en cause le chef de l’Etat qui ne les soutient pas et ne se concerte pas avec eux. C’est en fait son exercice solitaire du pouvoir qui est dénoncé dans un pays en proie à une insécurité permanente.
Il y a aussi la question politique et militaire qui prévaut au Nord Mali et dont les esquisses de solution ne font pas l’unanimité. Des questions de népotisme ont aussi été évoquées pour justifier des départs qui fragilisent le pouvoir.
Depuis son élection en 2013 IBK peine à convaincre. Il est vrai que le pays est l’objet d’attaques terroristes incessantes qui ne permettent pas à l’Exécutif de travailler normalement.
Mais il y a aussi un leadership défaillant qui n’est assurément pas à la hauteur de la situation.