A cours d’une conférence de presse organisée ce jour à Bamako, la délégation des médiateurs de la CEDEAO a proposé la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale. Dans cette équipe gouvernementale, le régime IBK obtiendrait la moitié des postes ministériels, le M5 30% et la société civile 20%.
Quid du poste de chef du gouvernement ?
Un consensus devrait être trouvé sur une personnalité d’ouverture. Mais trouver l’oiseau rare serait un casse-tête et la reconduction de l’actuel premier ministre difficilement concevable.
Ensuite, il y a les questions fondamentales comme la « reconstitution de la cour constitutionnelle »dont l’acte de décès a été constaté par IBK lui-même.
Mais comment procéder ?Les médiateurs de la CEDEAO, à la tête desquels se trouve l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan penchent pour une nomination.
Un consensus entre le pouvoir et le M5 sera indispensable parce qu’il s’agira ensuite de résoudre l’épineuse question du contentieux électoral que cette cour constitutionnelle a exacerbée, en inversant illégalement des résultats acquis sur le terrain.
Des élections partielles, au moins seront nécessaires pour « sauver » l’Assemblée nationale qui sera, de toutes les façons, remise en cause.
En effet, Timbiné qui a été élu à sa tête est « sorti » de cette opération frauduleuse d’inversion des résultats.
La solution radicale serait d’annuler l’ensemble du scrutin et de convoquer le collège électoral, à nouveau.
Le Mali qui est en proie à l’insécurité, à la pandémie du covid 19 et à une crise économique aigue, n’en a pas les moyens financiers.
Il faut espérer que la proposition des médiateurs de la CEDEAO permette de briser la glace et de ramener M5 et pouvoir autour de la table de négociation.
En vérité la balle est dans le camp de IBK qui doit accepter toutes les concessions nécessaires pour sauver son pays du chaos et son pouvoir d’une chute inéluctables dans les abîmes.
La présence des médiateurs de la CEDEAO est un sursis qu’il devrait exploiter à bon escient et ne pas considérer comme une opportunité pour gagner du temps.
La « pause » observée par le M5 est un acte de responsabilité patriotique qu’il interpréter positivement.
Si jamais un échec était acté, ce serait la porte ouverte à un choc final de tous les dangers.