L’imam Mahmoud Dicko, Président sortant du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM).

Voilà une décision réaliste et compréhensible : la demande de la démission du premier ministre Boubou Cissé formulé par les opposants de la bouche de l’imam Dicko qui précise : ”cela permettra de former un véritable gouvernement d’union nationale”.

En effet un gouvernement de rupture ne peut pas être dirigé par Cissé qui reste comptable des dérives du régime avec, comme point d’orgue le truquage électoral qui a permis l’inversion des résultats perpétrée par la Cour constitutionnelle.

Le départ du premier ministre est donc une condition nécessaire, peut-être pas suffisante, pour redonner confiance aux opposants.

Il faudrait trouver une figure consensuelle pour diriger la nouvelle équipe gouvernementale. IBK devrait saisir rapidement la balle au bond et satisfaire cette demande parfaitement compréhensible.

Quant aux opposants, ils doivent arrêter de réclamer la démission de IBK qui serait synonyme de chaos politique et de tsunami institutionnel. Les chefs d’Etat de la CEDEAO l’ont écartée à juste raison…politique car cela menacerait tous les Etats de la sous-région. 

Un président élu démocratiquement, même s’il multiplie les erreurs par incompétence, ne peut être démis que par le suffrage universel, ou alors par une procédure judiciaire pour haute trahison.

La situation complexe du Mali, en proie au terrorisme pousse à écarter de telles extrémités. Boubou Cissé doit partir et un nouveau premier ministre consensuel trouvé pour sauver le Mali.