L’ex-président Ibrahim Boubacar Keita(IBK) a été hospitalisé hier dans une clinique privée de Bamako. Ce fut à la suite d’un malaise dans sa maison de Sébénikro où il réside depuis son élargissement par les mutins qui l’avaient arrêté. L’homme est malade depuis longtemps et son évacuation à l’étranger a déjà été évoquée depuis le coup d’Etat qui a mis fin à son régime.
Avec ce malaise, il y a urgence à le faire et les mutins y seraient favorables. Toutefois, il faut préciser que depuis sa « libération » IBK est en résidence surveillée. La clinique privée où il se trouve en ce moment est sécurisée par les militaires. Ces derniers ont convoqué une rencontre avec les opposants et les membres de la société civile ce week-end pour trouver une solution à la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale. Et, aussi trancher la question fondamentale du choix du leader de la transition.
La CEDEAO est ferme sur cette question : elle exige la désignation d’une personnalité civile ou d’un militaire à la retraite. Françoise Parly, ministre français de la défense a déclaré récemment qu’il était urgent de décider de la durée de la transition qui doit être courte car la situation actuelle profite aux terroristes. La CEDEAO fixe celle-ci à un an et attend les actes concrets de la junte pour assouplir ou non les sanctions déjà imposées.
Dans ce contexte spécifique, les mutins semblent jouer la montre mais vont devoir assumer leurs responsabilités. Une « rallonge de 6 mois » pourrait être acceptable pour la CEDEAO, mais, en aucun cas une présidence militaire incarnée par les putschistes. Le temps des coups d’état est révolu a asséné Mahamadou Issoufou, président du Niger et président en exercice de la CEDEAO.