Le colonel malien, Assimi Goïta

Le calvaire des 46 militaires ivoiriens retenus en otage à Bamako, a pris fin.

Le chef de la junte Assimi Goita vient de les « gracier », après un simulacre de procès et une condamnation-buzz.

Cette farce de très mauvais goût a démontré ,à la face du monde ,la cruauté et l’amateurisme dangereux des colonels qui ont pris le pouvoir au Mali et qui tiennent ,tout un peuple, en otage.

Les militaires ivoiriens ont été l’objet d’un chantage odieux, la junte malienne ayant cherché à faire d’eux une monnaie d’échange contre les personnalités politiques réfugiées à Abidjan, comme Karim Keita,fils du défunt chef d’Etat IBK.

Face à la fermeté et la lucidité des autorités ivoiriennes, Goita a d’abord libéré les femmes du groupe (3 sur 49), avant d’organiser une mise en scène ,pour pouvoir mettre fin à cette détention arbitraire scandaleuse.

Pourquoi diable ,Abidjan chercherait-il à envoyer des mercenaires au Mali ?

Il y a déjà des soldats ivoiriens au sein de la MINUSMA, stationnée en terre malienne.

 

Rien ne justifierait une telle aventure militaire ?

La réalité est que Goita a voulu saisir une opportunité pour « montrer sa force » et a ainsi, sombré dans le ridicule.

Le président togolais a vite compris le dilemme du dictateur malien et a volé à son secours.

Ouattara a même retardé la libération des « otages » en l’annonçant prématurément,pendant son discours de Nouvel An.

Goita a fait durer son plaisir, avant de décider de les « gracier ».

Cet épisode de prise d’otages qui a duré de Juillet 2022 à Janvier 2023,restera comme une autre page sombre de cette dictature qui a déjà enterré l’ex-Premier ministre Boubèye Maiga et torturé, par emprisonnement, un autre ex-Premier ministre,Boubou Cissé.

 

Sans oublier d’autres citoyens martyrisés et/ou tués comme cette personne accusée d’avoir essayé d’assassiner Goita, dans une mosquée et qui est mort,mystérieusement en détention.

Et à chaque fois, pas d’autopsie ?

Ces colonels apprentis autocrates ne perdent rien pour attendre. Ils feront face au tribunal de l’Histoire, comme Moussa Traoré et Amadou Sanogo.

Il faut, tout de même se réjouir de cette solution bancale qui permet à ces soldats éprouvés de retourner chez eux, sains et saufs, physiquement.

Mentalement, c’est une autre affaire !