Une sortie de crise s’esquisse pour la mise en place d’une nouvelle cour constitutionnelle au Mali. En effet, le conseil supérieur de la magistrature a désigné 3 juges pour siéger dans la nouvelle cour constitutionnelle.

Il en a la prérogative, comme le président IBK et l’Assemblé nationale. IBK a renoncé à nommer les 3 juges que la Constitution lui donne le droit de choisir.

Il reste maintenant l’Assemblée nationale à qui le ministre de la justice Kassoum Tapo a demandé d’en faire de même et de laisser cette possibilité à la société civile.

Si cette suggestion est acceptée, la nouvelle cour constitutionnelle serait en place et pourrait s’atteler à régler l’épineuse question des 31 députés élus frauduleusement par…l’ancienne cour constitutionnelle qui avait inversé les résultats des législatives.

Avec de la volonté politique, la crise constitutionnelle peut donc être résolue et le gouvernement d’union nationale porté sur les fonts baptismaux, avec un nouveau premier ministre. C’est ce qu’exige le bon sens politique.

IBK semble avoir compris que le dilatoire joue en sa défaveur et qu’il n’y a aucun subterfuge qui pourrait lui permettre de continuer à gérer le pays comme avant. Le statu quo ante n’est pas une option.

Le changement est déjà en cours et va se poursuivre, avec un rôle de composition a minima pour IBK qui a joué la fraude et a perdu.

Ses partisans doivent raser les murs et non faire du bruit. Ils sont les artisans d’un tripatouillage électoral qui a été éventé et cela a mis à nu le régime IBK.

Il ne faut pas oublier qu’il y a déjà 11 morts au moins et une centaine de blessés lors des manifestations qui ont secoué le pays.

Le temps presse pour « recomposer » la cour constitutionnelle  et résoudre le contentieux électoral pour pouvoir former un gouvernement d’union national  aux larges pouvoirs.

Si d’ici vendredi prochain, les atermoiements des partisans de IBK persistent, les manifestations du M5 vont reprendre et toutes sortes de dérives sont à craindre.

La fenêtre de tir qui vient d’être ouverte est une opportunité pour faire avancer le dialogue politique de manière décisive dans la dynamique ouverte par les chefs d’Etat de la CEDEAO.

C’est une dernière chance à saisir.