La « conférence d’entente nationale » s’ouvre aujourd’hui au Mali en l’absence de l’opposition et des ex-rebelles armés. Autant dire qu‘elle est vidée de sa substance avant même d’avoir commencé.

En effet comment traiter des thèmes prévus concernant l’unité, la paix et la réconciliation nationale dans ces conditions ?

Le boycott et de l’opposition et des rebelles constitue un cinglant désaveu pour le régime du président Ibrahim Boubacar Keita qui brille par son incapacité à résoudre la question cruciale de l’insécurité qui se métastase dans le pays comme un cancer. Malgré la présence de milliers de soldats maliens et étrangers envoyés par l’ONU et l’Union africaine.

Le problème est d’abord et avant tout une question de leadership politique. Le président IBK a beaucoup déçu. Il doit reprendre les choses en main, s’il en est capable, pour affirmer l’autorité de l’Etat.

Une conférence de plus ou de moins ne va rien changer à l’affaire. Encore moins celle-ci qui ne regroupe que ceux qui sont favorables au pouvoir.

Le Mali est loin de traduire dans les faits « l’accord d’Alger » qui, jusqu’ici ressemble à un marché de dupes.