Le premier bilan officiel des manifestations gigantesques qui ont secoué la capitale malienne comptabilise 1 mort et 20 blessés. Hier les choses ont dégénéré  lorsque les manifestants du M5 ont envahi l’ORTM(la télévision d’Etat et différents points stratégiques de Bamako.

Les affrontements avec les forces de l’ordre ont duré plusieurs heures ,ces dernières utilisant des gaz lacrymogènes pour les disperser. C’est même un « miracle » si le nombre de morts se limite à l’unité.

Le président IBK a encore appelé au dialogue et s’est dit ouvert à un réexamen de l’inversion des résultats des législatives par une nouvelle cour constitutionnelle. C’est bien le coup de force de la cour constitutionnelle qui avait invalidé l’élection de  plus d’une dizaine députés pour les attribuer au RPM, le parti de IBK, qui a mis le feu aux poudres. Et depuis le brasier continue de s’étendre.

Mais la question est de savoir comment une nouvelle cour constitutionnelle pourrait remettre en cause cet acte  de brigandage juridique sans faire tomber tout l’échafaudage institutionnel malien ? En effet, la première personne qui serait « invalidée » serait le président de l’Assemblée nationale lui-même, Timbiné, »élu » grâce à cette forfaiture.

Une chose simple est d’annuler les législatives et de les organiser sous l’égide d’un nouveau gouvernement d’union nationale dirigé par une « personne consensuelle choisie par le M5 et le pouvoir.

IBK doit comprendre qu’il a perdu la partie et que ses manipulations  ne font qu’enfoncer le Mali dans la tourmente. Si d’ici vendredi prochain, il ne trouve pas une solution acceptable par le M5, il faut craindre le pire. Et il sera le seul responsable.