Le président russe Vladimir Poutine et le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, se sont entretenus par téléphone mercredi 14 juin. Les deux dirigeants ont évoqué les relations sécuritaires et économiques entre les deux pays désormais alliés. Bamako demande surtout une aide en céréales et carburant auprès de la Russie.
C’est un entretien téléphonique « à l’initiative de la partie malienne », selon les deux parties, qui s’est déroulé mercredi 14 juin. Au cours de cet échange, le colonel malien Assimi Goïta et le président de la Russie Vladimir Poutine ont accordé une « attention particulière » aux relations commerciales et économiques, dont la livraison de céréales, d’engrais et de carburant par la Russie au Mali, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
« Très satisfait de mon entretien téléphonique avec le Kremlin et Vladimir Poutine », a écrit de son côté le colonel Goïta sur son compte officiel Twitter.
Le colonel Goïta a, selon le Kremlin, « remercié Vladimir Poutine pour l’aide humanitaire apportée, ainsi que pour l’aide fournie pour assurer la sécurité, neutraliser la menace terroriste et stabiliser la situation » dans son pays, pauvre et enclavé et plongé depuis 2012 dans une profonde crise multiforme.
Cet entretien téléphonique intervient près d’un an après un précédent échange entre les deux hommes. « J’ai eu un entretien téléphonique avec le Président Poutine. Nous avons évoqué l’appui de la Fédération de Russie à la transition politique malienne et j’ai salué la qualité de notre partenariat respectueux de la souveraineté du Mali et des aspirations de sa population », écrivait alors Assimi Goïta, dans un message publié sur les réseaux sociaux en août dernier.
En février dernier, l’homme qui dirige le Mali a avait déjà reçu le ministre des Affaires étrangères russes Sergueï Lavrov à Bamako. « Le Mali et la Russie ont une convergence de vues sur de nombreux sujets », avait indiqué à cette occasion Assimi Goïta, soulignant aussi « la qualité d’un partenariat sincère orienté vers la défense de nos intérêts et les aspirations de nos populations ».
Le colonel Goïta et la junte qui a pris le pouvoir par la force en août 2020 ont rompu en 2022 l’ancienne alliance contre les djihadistes avec la France. Ils se sont tournés militairement et politiquement vers la Russie.
« Nous avons eu des échanges directs et sincères sur des sujets d’intérêt commun et sur notre volonté de renforcer nos relations diplomatiques, économiques et sécuritaires », a aussi rappelé Assimi Goïta.