Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit discuter vendredi de la situation au Mali, avant un vote prévu le 29 juin sur les modalités du renouvellement de la mission de l’ONU au Mali (Minusma). Cette dernière dispose d’un budget annuel de 1,2 milliard de dollars, qui expire le 30 juin.

Le secrétaire général de l’ONU a recommandé mardi au Conseil de sécurité de « reconfigurer » la mission des Nations unies au Mali (Minusma), pour la concentrer, à effectifs constants, sur un nombre limité de « priorités » pour la rendre plus efficace.

Le Conseil doit discuter vendredi de la situation au Mali, avant un vote prévu le 29 juin sur les modalités du renouvellement de la mission au budget annuel de 1,2 milliard de dollars, qui expire le 30 juin.

« Alors qu’il ne fait aucun doute que le Mali entre dans une période cruciale pour le retour à l’ordre constitutionnel, le maintien de la présence de la Minusma demeure inestimable », estime Antonio Guterres dans son rapport publié mardi.
Mais « le statu quo n’est pas et ne peut pas être une option, ni pour le peuple malien, qui continue de subir des violences innommables et dont le désir ardent d’un avenir meilleur reste inassouvi, ni pour la communauté internationale, qui, depuis 2013, investit massivement dans la stabilisation du pays ».

Dans ce contexte, le secrétaire général recommande au Conseil de sécurité de prolonger d’un an la Minusma en maintenant le nombre d’effectifs autorisés à leur niveau actuel (13.289 militaires et 1.920 policiers) – effectif aujourd’hui en deçà (11.102 militaires et 1.315 policiers au 23 mai), alors qu’il est difficile de trouver des pays contributeurs de troupes et que plusieurs ont annoncé leur retrait.

Mais « je compte user de mon autorité pour reconfigurer la mission et déployer le personnel de la composante civile et de la composante personnel en tenue là où il est le plus nécessaire, sur la base des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord (pour la paix et la réconciliation) et de la transition politique », précise-t-il.

Ainsi, il suggère au Conseil de « rationaliser les tâches de la Minusma autour d’un ensemble limité de priorités afin d’en améliorer l’efficacité globale jusqu’à la fin de la transition politique, prévue pour mars 2024 ».