Les militaires ont pris le pouvoir au Mali avant le céder à un président civil

La troisième institution de la transition, le tant attendu Conseil national de Transition (CNT) a vu le jour vendredi. Il s’agit de l’annonce de 121 membres, dont des noms attendus. 

La nomination de ces membres est la troisième phase dans le processus de transition au Mali, après la désignation du chef d’État, la nomination d’un Premier ministre et des membres de son gouvernement. 

Sur la liste officielle publiée figure en tête le colonel Malick Diaw, numéro 2 de la junte malienne qui a pris le pouvoir le 18 août dernier. Son nom circule depuis plusieurs semaines pour prendre la direction du Conseil national de transition, selon RFI. 

Parmi les membres de l’institution, on retrouve des proches de l’imam Mahmoud Dicko, mais également plusieurs figures de l’ex-rébellion, comme Mohamed Ag Intalla, par ailleurs chef traditionnel de la tribu des Iforas à Kidal, dans le nord-est du Mali.

Plusieurs partis de l’ex-majorité et de l’ex-opposition, ainsi que le M5, mouvement de contestation qui a participé à la chute de l’ancien président IBK avaient annoncé qu’ils n’enverraient de nom pour siéger au sein du CNT. Mais surprise, des hommes politiques issus de ces formations sont désormais membres de l’organe qui aura un pouvoir législatif. 

Parmi plus d’une dizaine d’entre eux, citons Mamadou Diarrassouba, membre du RPM, l’ancien parti au pouvoir. Ou encore Assarid Ag Imbarcaouane, d’un important parti politique, l’Alliance pour la démocratie au Mali (l’Adéma). Selon RFI, l’élection du président du CNT se déroulera en principe ce samedi 5 décembre.