C’est la radio «RFI », qui a donné l’exclusivité ce jeudi 02 janvier 2025. L’ancien premier ministre malien Choguel Maiga est accusé de malversations par la junte. Il risque la prison. Et le sort de l’ancien ministre Soumeylou Boubeye Maiga guette ce nouvel opposant au régime militaire malien.
Selon la «Rfi », « dans son rapport de 113 pages (annexes inclues), le BVG pointe des irrégularités administratives et surtout financières, comme « l’approbation d’un prêt irrégulier pour un montant total de plus de 20 milliards de FCFA » (30 millions d’euros) ».
Selon la radio française, il ya «un prêt dont a bénéficié le Trésor public du Mali en avril 2020, dans le cadre du plan de réponse à la pandémie de Covid-19. Choguel Maïga n’était alors pas en poste, puisqu’il a accédé à la Primature en juin 2021, avant d’en être limogé en novembre 2024 ».
Toutefois, «le Vérificateur relève aussi, sur l’ensemble de la période 2020-2023, des « dépenses indues au profit du personnel » – des abonnements téléphoniques, notamment – pour près de 13 millions de francs CFA (près de 20 000 euros), le non-reversement de redevances destinées à l’ORTM, la télévision d’État, pour plus de 92 millions de FCFA (140 000 euros), ou encore des équipements manquants – wifi, ordinateurs – pour près de 15 millions de FCFA (environ 22 800 euros), dans des écoles notamment où ce matériel était censé être mis à disposition ». En outre, «plusieurs attributions ou exécutions de marché sont également mises en cause » a rapporté la Rfi.
Par ailleurs, le Vérificateur a pointe «des irrégularités ayant directement bénéficié à Choguel Maïga : deux déplacements de l’ancien chef du gouvernement, pour des cérémonies à Konobougou et Dalala, en décembre 2023, ont ainsi donné lieu au versement de « frais de mission indus » pour plus de 12 millions de FCFA (environ 18 300 euros), qui ont financé l’importante délégation personnelle de Choguel Maiga ». En plus note la radio française, «Ces deux déplacements ont également donné lieu au versement de près de 35 millions de FCFA (53 300 euros), au titre des « dépenses de souveraineté du Premier ministre » : des dépenses « non prévues » et « indues », selon le Vérificateur général ».
Il semble que «le Bureau du vérificateur général a bien transmis ses « dénonciations de faits » à la section des comptes de la Cour suprême ».