Le gouvernement d’union nationale (GNA) du premier ministre Fayez el-Sarraj ne compte plus aucun membre représentant l’est du pays après le limogeage de quatre ministres tous originaires de cette zone géographique.

En réalité, ces quatre ministres n’ont jamais pris leurs fonctions et sont donc « considérés comme démissionnaires après trente jours d’absence ». Ils ont tout simplement refusé de siéger au sein du GNA, certainement du fait de pressions subies de la part des autorités qui tiennent le pouvoir réel dans cette partie orientale du pays où il existe un gouvernement parallèle.

Pourtant des postes importants avaient été attribués aux personnalités choisies à savoir Jouma Abdallah el-Dressi (ministère de la Justice), Abdelmatloub Ahmad Abou Farwa (ministère de l’Economie et de l’Industrie), Fakher Moftah Abou Farna (ministre des Finances) et Abdeljawad Faraj al-Obeidi (ministre de la Réconciliation nationale).

Mais rien n’y a fait, elles n’ont pas voulu ou osé répondre à l’appel de Tripoli.
La décision de les limoger a été prise par le GNA qui ne pouvait que constater leur absentéisme, qui témoigne de leur choix de ne pas participer à l’équipe gouvernementale.

Ce nouveau rebondissement fragilise encore davantage ce GNA qui n’arrive pas à s’imposer sur l’ensemble du territoire libyen.
Il lui faudra remettre le métier à l’ouvrage pour convaincre et essayer de rassembler de manière aussi large que possible. Et rien ne dit que la seule volonté de dialogue puisse suffire.

 

 

Image : Drapeau de la Libye.