Comme au mois de janvier, le parlement de Tobrouk a refusé de reconnaître le gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez Al-Sarraj.

C’est Adam Boussakhra, porte parole du parlement qui a révélé le vote négatif intervenu ce jour : «la majorité des députés présents à la séance du parlement aujourd’hui ont refusé d’accorder leur confiance au gouvernement».

Et le quorum était atteint pour la première fois depuis cinq mois. Ainsi sur «101 députés présents(sur un total de 198),61 ont voté contre la motion de confiance». Aguila Saleh, président de l’Institution reconnue par la communauté internationale en a fait de même. Un seul député a voté pour et 39 se sont abstenus.

Que Fayez Al-Sarraj reconnaisse ou pas ce vote; il est de plus en plus fragilisé et cette nouvelle défiance des parlementaires précarise davantage sa position politique.

L’équipe de Al-Sarraj n’a jamais réussi à asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire libyen. Elle est issue d’un accord politique négocié au Maroc et parrainé par la communauté internationale.

Elle combat cependant assez efficacement les terroristes islamistes qui avaient envahi la ville de Syrte. Aujourd’hui ils y sont acculés dans des poches de plus en plus réduites et intenables.

Mais cette nouvelle rebuffade parlementaire pourrait précipiter la chute d’un gouvernement manifestement incapable de s’imposer dans le pays.