C’est aujourd’hui que se tient à Berlin, en Allemagne, la Conférence internationale sur la crise libyenne. Vu l’intérêt que les grandes puissances accordent à cette rencontre, l’on se pose déjà la question de savoir : et l’Afrique dans tout ça ?
La semaine dernière, Haftar et Sarraj, les deux chefs de la Libye, déchirée s’étaient retrouvés dans la capitale russe, sans jamais se serrer les mains ! Si les belligérants avaient tous accepté la médiation de Moscou, il n’en était pas de même, pour la médiation turque, récusée par le Maréchal Khalifa Haftar, commandant suprême de l’Armée nationale libyenne (LNA).
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En effet, le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a jamais caché son soutien indéfectible au président du Conseil du Gouvernement d’entente nationale (GNA), Fayez Al-Sarraj. Après avoir signé avec lui des accords maritimes, Erdogan a promis à l’homme de Tripoli, un appui militaire et logistique très conséquent. Traitant Khalifa Haftar, « d’indigne de confiance », le président turc a menacé, le leader de l’Est de la Libye de « le chasser de la capitale, si jamais il se hasarderait à attaquer le régime légitime, dirigé par Fayez Al-Sarraj », laissait-il entendre.
Déjà, la Turquie a envoyé des combattants à Tripoli pour empêcher la chute de la capitale. Cette intervention turque est mal vue en Afrique, où l’on estime qu’il vaudrait mieux œuvrer pour ramener la paix en Libye au lieu de jeter de l’huile au feu. Le Président de la Commission de l’Union africaine M. Moussa Faki et le Président de l’Union africaine chargé de la Crise libyenne M. Dénis Sassou Nguesso sont annoncés à Berlin dimanche prochain.
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Cependant, les observateurs déplorent et fustigent l’absence d’initiatives et d’engagement des Africains face à cette crise qui est pourtant, la sève nourricière de l’autre catastrophe du Sahel, qui frappe de plein fouet, le Nigéria, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
S’il est confirmé que l’Afrique tiendra le 25 janvier sa propre conférence sur la Libye, on craint tout de même que la Conférence de Berlin 2020, ne soit une nouvelle version de Berlin 1884, où l’objet principal n’était rien d’autre que le partage et la partition de l’Afrique