C’est aujourd’hui que les libériens se rendent aux urnes pour choisir entre le sénateur Georges Weah et le vice-président Joseph Boakai à l’occasion du deuxième et dernier tour de l’élection présidentielle.
Les organisateurs de la présidentielle ont perdu beaucoup de temps pour permettre aux citoyens de trancher une fois pour toute. On peut craindre que le retard ne soit voulu pour favoriser le vice-président sortant. Mais ce sont les électeurs qui vont avoir le dernier mot ce jour. En attendant que la cour suprême ne valide les résultats sortis des urnes.
Weah doit mobiliser ses troupes et surveiller le déroulement des opérations de vote de bout en bout pour éviter toute surprise désagréable.
La vérité est que l’establishment ne voit pas d’un bon œil son arrivée au pouvoir et cherche à l’empêcher. La moindre faille sera donc exploitée par ses membres au risque d’embraser le pays encore une fois. Il faut se féliciter de la présence importante des observateurs étrangers dont ceux de la fondation Carter qui vont travailler en toute objectivité. Ce qui est essentiel est que la volonté des citoyens s’impose et soit respectée par tous.
La victoire éventuelle de Weah n’est pas garantie car son alliance avec l’ex femme du dictateur Charles Taylor pourrait lui faire perdre des voix. Il en est de même du soutien que lui apporte Prince Johnson, candidat malheureux et ex-chef de milice douteux qui s’est sali les mains pendant la guerre civile. Il se pourrait aussi que de tels soutiens lui apportent des électeurs qui feraient la différence.
Quoiqu’il en soit le scrutin semble ouvert ; chacun des deux candidats a des chances réelles de l’emporter. Weah reste cependant en pole position.