Le vote s’est déroulé dans le calme et la sérénité comme l’ont constaté tous les observateurs présents dans le pays le 26 décembre. Ils ont aussi remarqué que la grande foule du premier tour n’était pas au rendez-vous.
Les causes probables de cette relative désaffection seraient le jour choisi à savoir le lendemain de Noël et les longues semaines qui ont séparé les deux tours de scrutin à la suite d’une décision de la cour suprême d’examiner un recours déposé par le candidat arrivé troisième. Recours qui a finalement été rejeté.
Au vu du déroulement des opérations de vote, tout cela n’aurait pas eu un impact trop négatif sur la présidentielle. Toutefois il faudra attendre la publication des résultats attendue vendredi 29 décembre pour apprécier objectivement la situation.
Georges Weah est confiant et estime qu’il devrait sortir vainqueur du scrutin. Son adversaire Joseph Boakai a déclaré qu’il accepterait le verdict si tout se passe normalement.
Si les libériens réussissent le pari d’un passage de témoin au sommet de l’Etat de manière pacifique ;ils enracineraient véritablement leur pays dans une ère nouvelle de démocratie. Ils ont intérêt à le faire pour panser les plaies de la guerre civile et du combat sanitaire difficile contre l’épidémie d’Ebola.
Martyrisé, le Libéria a des défis redoutables à relever contre la misère endémique qui gangrène le pays, la corruption, l’illettrisme, l’obscurantisme et mille autre maux sociaux.
Voilà ce qui devrait mobiliser les patriotes libériens, une fois le verdict des urnes connu et accepté. Mais si tout se passait comme cela un rêve deviendrait réalité.