Les pays d’Afrique australe ont convenu hier lundi, de déployer des forces pour aider à réprimer la violence dans l’Est de la République démocratique du Congo, où des groupes armés terrorisent les civils depuis des décennies.

Un sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe de 16 blocs, qui comprend l’Afrique du Sud, l’Angola, le Mozambique et la Tanzanie, a soutenu le déploiement “pour rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC”, a déclaré la SADC dans un communiqué depuis la capitale namibienne Windhoek.

La décision a été prise lors de pourparlers auxquels ont participé plusieurs chefs d’État, dont le président de la RDC, Felix Tshisekedi, son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa et des ministres du groupe régional de16 membres.

La réunion n’a pas donné le nombre de soldats à déployer ni un calendrier pour le déploiement.

Il s’ajoutera également à une force militaire régionale d’Afrique de l’Est qui a repris certaines zones précédemment occupées par la milice du M23 depuis décembre mais n’a jusqu’à présent pas réussi à contrecarrer l’insurrection.

Les rebelles dirigés par les Tutsis sont toujours présents au Nord-Kivu et affrontent encore occasionnellement des milices rivales.

La force de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) s’appuie sur des troupes du Burundi, du Kenya, de l’Ouganda et du Soudan du Sud.

Les groupes armés ont tourmenté une grande partie de l’Est de la RDC riche en minerais pendant trois décennies, un héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990 et 2000.

Le M23 a envahi des pans de territoire au Nord-Kivu depuis qu’il a repris les armes fin 2021 après des années de sommeil.

La campagne rebelle a déplacé plus d’un million de personnes, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).