La deuxième a été la bonne. Sauf si un nouveau coup de théâtre devait survenir pour invalider la réélection du président Kenyatta.
On ne sait jamais avec une cour suprême aussi inconséquente que celle qui avait annulé le scrutin du 8 août tout en demandant à la même commission électorale « coupable de tous les maux » d’organiser à nouveau le vote.
Cette fois l’opposition a boycotté et Kenyatta a été plébiscité : plus de 98% des voix avec 39% de participation. Par ailleurs le vote n’a pas pu se tenir dans 25 circonscriptions. Que va dire la cour suprême sur tout cela ? Si elle avalise ; elle aura manifestement décidé de fermer les yeux sur des manquements graves. Si elle invalide une deuxième fois ; alors le pays va définitivement basculé dans la violence.
Elle n’a donc pas le choix sauf si elle voulait jouer le chaos et prendre le risque de se laisser emporter par. Le mal est déjà fait et ce scrutin marque un grand bond en arrière de la démocratie kenyane. Ce pays ne sera vraiment démocratique que lorsqu’il sortira des griffes de l’ethnicisme. Malheureusement ce n’est pas demain la veille.
Pour l’heure c’est « wait and see » ! En attendant la réaction de l’opposant Raila Odinga d’abord et ensuite la décision finale de la cour suprême. Le feuilleton va donc continuer pour un moment.