La sécurité a été renforcée, mercredi, dans la capitale kényane Nairobi en prévision des manifestations anti-gouvernementales, appelées par le chef de de la coalition d’Azimio la Umoja (opposition) Raila Odinga.
De nombreux magasins et commerces du centre-ville sont restés fermés, tandis que les rues de la capitale, d’habitude denses et embouteillées, sont restées presque désertes, les habitants craignant les débordements qui accompagnent souvent les manifestations lancées par Odinga, candidat perdant à la présidentielle de 2022.
Les manifestations ont été interdites par le chef de la police kényane, qui a appelé mardi la population à ne pas se joindre à ces “rassemblements illégaux”.
À Kisumu, bastion de l’ancien Premier ministre Odinga, les médias kényans ont fait état d’une forte présence policière dans certaines zones, tandis que les services publics et les écoles sont restés fermés.
A Mombasa, deuxième plus grande ville du pays, la police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser des foules qui avaient barricadé plusieurs routes et allumé des feux.
Depuis le 20 mars, plusieurs villes kényanes dont Nairobi sont le théâtre de manifestations de masse, dénonçant les conditions de vie dans le sillage d’une hausse des prix des produits de base. Les partisans de Raila Odinga prétendent également que l’élection présidentielle lui a été volée.
Ce mouvement social a été suspendu après que Ruto a appelé Odinga à annuler le mouvement social pour engager des pourparlers. Une trêve qui a permis aux Kényans de passer les vacances de Pâques et le Ramadan dans la paix.
Parallèlement aux manifestations de rues, Odinga a lancé une pétition numérique visant à recueillir 10 millions de signatures pour l’organisation d’un référendum qui aboutirait, selon lui, à la destitution du président William Ruto.