Le candidat défait, Raila Odinga a déclaré ce jour à ses partisans : « Nous n’avons pas encore perdu ». Il les a aussi invité à ne pas aller au travail demain(lundi) et à attendre l’annonce de sa stratégie post-électorale.

Ce choix politique est malheureux de la part d’un leader qui sait que son attitude a déjà causé de nombreux morts(déjà une dizaine au moins) et va en causer davantage. Il sait aussi et surtout que la cause est entendue et qu’il a été battu et bien battu comme les résultats sortis des urnes en attestent indubitablement. Tous les observateurs internationaux l’ont confirmé en démentant toutes les accusations de fraude.

Mais Odinga est coutumier des faits : en quatre participations malheureuses, il s’est révélé, à deux reprises déjà mauvais perdant, contestant la victoire de son adversaire. C’est donc la troisième fois(3 sur 4) qu’il se donne en spectacle et va plonger son pays dans la violence.

L’état d’esprit de cet homme témoigne d’un égocentrisme terrifiant. Heureusement pour les kenyans qu’il n’ait jamais gagné la présidentielle. Car, psychologiquement il est un dictateur en puissance. Quelqu’un incapable d’accepter sa défaite et qui a donc raison contre le monde entier.

Pourquoi les observateurs internationaux qui n’ont aucune raison de favoriser un candidat ou un autre ont-ils tous reconnu les résultats du scrutin qui consacrent la victoire de Kenyatta ? Pourquoi lui, Odinga qui affirme qu’il y a piratage informatique n’apporte-t-il pas les preuves de ses allégations ?

Que va-t-il bien annoncer mardi ? Il faut craindre le pire car ses partisans avaient déjà déclaré qu’ils n’allaient pas faire de recours au niveau des juridictions compétentes. Et l’exhortation faite de ne pas « aller au travail lundi » n’augure rien de bon pour le pays.

Dévoré par la passion et voyant son rêve s’éloigner définitivement avec sa quatrième défaite, Odinga pourrait devenir, encore une fois, le Néron du Kenya. En attendant la tension et les violences vont se poursuivre et impacter négativement l’économie nationale. Odinga n’en a cure.

Pourtant il sait très bien que son baroud d’honneur est insensé et que la messe est dite : la victoire de Kenyatta est incontestable. Elle est large, claire et nette.

Déçu et amer, Odinga est sourd et aveugle. Il refuse de voir la réalité en face. S’il ne se ressaisit pas ; il basculera définitivement dans les pages sombres de l’histoire de son pays et du continent africain.